Origines
Bricolités a vu le jour il y a 10 ans, dans une ancienne boulangerie rue de Paris à Nice, une boutique et un atelier où la création prend tout son sens. Trois amis, avec chacun sa singularité, mais un goût commun de la chose bien faite, une même curiosité.
Jean-Michel transforme des objets récupérés et matières en sculptures et peintures, jouant avec les textures et les formes.
Emmanuel façonne l’argile sur le tour de poterie, tandis que Florence sublime les céramiques par ses émaux, engobes et patines, donnant à chaque pièce un aspect unique, révélant la beauté du temps et de la matière, dans l'esprit du wabi-sabi.
Ici, chaque geste est un hommage à la matière et au savoir-faire, et la galerie laisse également place à d’autres artistes et artisans pour faire vibrer la création sous toutes ses formes.
Portraits
JMA, l'artiste des matières vivantes
À travers ses œuvres, Jean-Michel tisse un lien entre les matériaux qu'il collecte et les récits des peuples en mouvement. Bois flotté, tissus usés, métaux rouillés, sable ou plastique ramassé sur les rivages : chaque fragment devient le témoin silencieux d'un passage, d'un exil, d'une mémoire.
Son travail s'inspire directement des migrations humaines. De ces voyages forcés ou choisis où l'on emporte peu, mais où chaque objet, chaque texture porte la trace d'un vécu. En travaillant la matière brute, l'artiste redonne voix à ce qui a été abandonné. Il transforme la perte en présence, le déchet en symbole, la fragilité en force.
Ses installations questionnent la frontière entre le matériel et l'humain : la matière devient mémoire, le geste artistique devient acte de reconnaissance. Par son art, il cherche à rendre visibles les histoires invisibles - celles des peuples migrants, des terres traversées, et des matières qui racontent sans mots.
Florence, céramiste spécialisée dans les émaux et engobes
Florence explore la céramique comme on explore le monde.
À travers ses émaux, engobes et patines, chaque pièce devient une carte de textures et de couleurs, une mémoire de gestes et de voyages. La matière accueille ses mains et son regard, révélant craquelures, nuances et subtilités, à la manière du wabi-sabi qui transforme l’imperfection en beauté.
Voyageuse dans l’âme, elle puise son inspiration en Inde, au Japon, en Turquie, et dans toutes les ruelles et marchés où elle chine matières, objets et histoires. Chaque trouvaille devient matière première pour ses créations : un engobe, un émail, une patine sont autant de traces de voyages et de rencontres, de curiosité et de mémoire.
Son travail transforme la matière en récit : la céramique devient témoin silencieux de lieux parcourus, d’objets réinventés et de mains qui façonnent. Par son art, Florence rend visibles les histoires que la terre et les objets racontent, donnant vie à chaque pièce et célébrant la beauté fragile et singulière de ce qui a été découvert et façonné.
Emmanuel, le geste inventif
Sur le tour de potier, Emmanuel laisse ses mains dialoguer avec la céramique, mêlant précision, imagination et spontanéité. Chaque forme qu’il façonne devient un équilibre subtil entre technique et inventivité, un objet vivant qui raconte le geste de celui qui l’a créé.
Curieux et voyageur, il chine et découvre des objets chargés d’histoires, qu’il répare, transforme et fait revivre. La minutie, le plaisir de donner une seconde vie à ce qui était oublié, nourrissent autant sa créativité que le tournage de la terre.
Son univers mêle passion pour la matière et goût de l’invention : chaque création est un hommage à la mémoire des objets et une exploration des possibles, où la technique devient poésie et la réparation un acte créatif.
